L'art de la préserver
Avant toute autre chose il faut qu’une amie sûre
Ait reçu en fardeau l’intime confidence
D’une femme perdue en manque de confiance
Pour qui le temps n’est plus qu’une mésaventure.
Lorsque la maladie ou même une rupture
Est mensonge à la vie, en altérant le goût
Poussant la femme vide à en souhaiter le bout
Souvent L’amie paraît, colmatant les fêlures.
Mais elle n’est pas de bois il faut la préserver
Savoir tendre le fil, le détacher, le rompre
L’amitié est un lien qu’il ne faut pas corrompre
En prenant sans donner, l’énergie de l’alliée.
Lorsque l’on a si mal qu’on devient une chape
De tristesse englobant tout le bon alentour,
Il faut en attendant le retour des beaux jours
Lui laisser de l’avance afin qu’elle s’échappe.
Le printemps reviendra effaçant les soupirs
Les couchers sans sommeil, les piqûres infâmes…
Rien ne sera plus grand que la joie de la femme
De revoir sur l’amie l’éclat d’un vrai sourire.